L’institut de formation du secteur du bâtiment (IFSB), qui a célébré ses 20 ans le 29 septembre, doit notamment relever un défi de taille à l’avenir : contribuer à la réduction de l’empreinte carbone du secteur du bâtiment. Celui-ci n’a, pour l’instant, pas réussi à inverser la courbe de ses émissions de CO2.
Faire monter en compétence le secteur de la construction
Né de réflexions menées par la Fédération des Entreprises de Construction et de Génie Civil et par le Groupement des Entrepreneurs du Bâtiment et des Travaux Public, l’IFSB a pour première vocation de former les salariés du secteur de la construction.
« On entend beaucoup parler de compétences aujourd’hui. Upgrade des compétences, compétences transversales, soft skills… ce sont des mots qui font désormais partie du langage commun. Mais lorsque nous avons créé tout cela il y a 20 ans, on ne parlait pas de ce genre de choses. Et pourtant, elles étaient déjà inscrites comme telles dans le contrat collectif du secteur du bâtiment qui a donné naissance à l’IFSB », raconte Bruno RendersBruno Renders, directeur et administrateur délégué de l’IFSB.
Un objectif : améliorer la compétitivité du secteur
Après la formation, s’est vite posée la question de la compétitivité. Ainsi, en 2008 est né le CDEC (Conseil pour le Développement Économique de la Construction) qui regroupe l’IFSB, le Pôle d’innovation technologique Neobuild et l’agence de conseils en énergie Cocert. Ayant pour objectif de piloter une stratégie intégrée du secteur afin d’amener tous ses acteurs vers une compétitivité plus durable, l’association se base sur 4 grands piliers, chacun porté par une entité ou un projet dédié.
« Le CDEC et ses 4 piliers qui sont : les finances, la formation, la certification et l’ingénierie et l’innovation, sont vite devenus une évidence. On voit aujourd’hui avec, notamment, l’augmentation exponentielle du nombre de professionnels formés et la diminution significative des accidents sur les chantiers que nous ne nous sommes pas trompés », confie Bruno Renders, administrateur directeur général du CDEC également.
La durabilité comme un levier positif
Rendre le secteur de la construction durable et responsable en apportant des solutions concrètes et ambitieuses est un des objectifs prioritaires de l’IFSB.
« Nous vivons la durabilité comme un levier positif, une valeur essentielle que nous essayons d’appliquer au quotidien dans nos actes. Depuis 20 ans, nous nous basons sur des valeurs très claires et un engagement sur la durabilité de tous les instants », explique Bruno Renders. Ainsi, l’IFSB s’efforce de montrer la voie et réalise, entre autres, son propre bilan carbone depuis plus de 10 ans.
La réduction de l’empreinte carbone : un véritable défi d’avenir
En 20 ans, l’IFSB a réussi à s’imposer comme un acteur incontournable dans l’évolution et la redynamisation du secteur de la construction et fait à présent face à de nouveaux défis d’avenir qui sont notamment la réduction de l’empreinte carbone du secteur et des bâtiments.
L’IFSB développe ainsi une stratégie résiliente en liant cette réduction carbone aux enjeux d’économie circulaire du secteur et aux enjeux RSE, grâce à un management durable.
« Nous sommes orientés solutions, nous ne sommes pas orientés problèmes. Les problèmes, nous les gérons ; les solutions, nous les imaginons. Le secteur a une empreinte carbone très importante, mais il a aussi des leviers et des solutions pour être proactif dans la réduction de cette empreinte. Le secteur est impactant, mais il peut avoir un impact qui n’est pas seulement négatif. C’est ce qu’on appelle la résilience cohérente », conclut le directeur.